Valérie CABANES

L’homme est Nature

Les atteintes graves portées à l’intégrité de l’écosystème planétaire doivent être stopper pour garantir à l’humanité son droit à la santé et garantir aux générations futures leur droit à la vie.

L’écocide (le fait de détruire la « Maison Terre ») n’est pas un crime de plus, s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que ceux qui saccagent la planète restent impunis. Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s’universaliser autour d’une nouvelle valeur pivot, l’écosystème Terre, en donnant des droits à la nature et en reconnaissant un cinquième crime international, le « crime d’écocide».

Biographie

Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain, elle est aujourd’hui porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité et à une proposition d’amendements au Statut de la Cour pénale internationale reconnaissant le crime d’écocide. Elle est expert au sein de l’initiative des Nations Unies « Harmony with Nature ». Bibliographie (sélection) : Homo Natura, Buchet/Chastel (2017), Un nouveau droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide, Seuil, 2016 ; Des droits pour la Nature, collectif, Utopia, 2016 ; Crime climatique, stop ! , collectif, Seuil, 2015

Site : http://valeriecabanes.eu/